SAINT VINCENT DE PAUL – PRÊTRE

Né en 1581 à la fin du XVI° siècle sous le règne d’Henri III à Pouy dans les Landes, Vincent de Paul est le troisième enfant de Jean de Paul et de Bertrande Demoras. D’abord petit paysan et berger du troupeau paternel, il entre ensuite au collège des Cordeliers de Dax, où il reçoit une solide formation intellectuelle et morale. Il prend ensuite la voie du sacerdoce et reçoit les ordres mineurs. Il suit les cours de la faculté de Toulouse, et est ordonné prêtre : « Si j’avais su ce qu’était le sacerdoce, quand j’eus la témérité d’y entrer, comme je l’ai su depuis, j’aurais mieux aimé labourer la terre que de m’engager à un état si redoutable. »

En 1608, il se rend à Rome d’où il est envoyé à Paris et après bien des aventures il finit par recevoir la cure de Clichy du père de Bérulle, le fondateur de l’Oratoire. Pourtant il n’y restera pas. Sa voie passe par les pauvres. Il devient précepteur des enfants de Philippe-Emmanuel de Gondi, général des galères du Roi à Folleville en Picardie. C’est en assistant un mourant à Gannes village à proximité de Folleville, sur les terres de Mme de Gondi,, qu’il reçoit la révélation de la nécessité des missions : Pierre de Bérulle lui indique alors une paroisse en perdition : Chatillon-sur-Chalaronne. Il regroupe alors le premier noyau de dames charitables désireuses de servir leur prochain. En cinq mois, il ressuscite cette paroisse par la charité. Mais le père de Bérulle et les Gondi le rappellent à Paris.                                                                                                                                

A quarante-cinq ans, il est prêt et mûr pour les grandes réalisations. Une rencontre avec Saint-François de Sales approfondit son expérience sacerdotale. Monsieur de Gondi le fait nommer par Louis XIII aumônier des galères en 1619.  Le 17 avril 1625, il obtient le contrat de fondation de la Congrégation de la Mission. Les pauvres deviennent ses maîtres et c’est désormais à eux qu’il veut obéir.            

Pour le service des pauvres, il suscite des « associations de charité » puis, avec l’aide de Louise de Marillac, il fonde les « Filles de la Charité » en 1632. Mais « la dépravation de l’état ecclésiastique, dit-il, est la cause principale de la ruine de l’Église » et « tels sont les prêtres, tels sont les peuples. »  Aussi entreprend-il la formation des futurs prêtres par la pratique des « exercices des ordinants. » Il organise également les « conférences du mardi » auxquelles participeront Olier et Bossuet. Vincent de Paul veille à lutter contre toutes les misères physiques et morales de son temps en commençant par les enfants trouvés. Toutefois, il est un apôtre d’oraison et de contemplation, tourné vers la pratique pastorale. Au terme de sa vie, il ne dort plus que cinq heures par nuit, mais passe sept heures en oraison quotidienne !

Il meurt le 27 septembre 1660, laissant tant dans la capitale que dans le royaume un éclatant renom de sainteté, de ferveur et de zèle.